Une croissance de la masse salariale nettement inférieure à la prévision initiale va creuser le déficit de la Sécurité sociale de 1,7 milliard à 4,4 milliards d’euros, selon un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité Sociale.
Pour les résultats de 2018, la Commission note un infléchissement des dépenses de transports de patients qu’elle explique par le transfert à partir d’octobre 2018 des dépenses de transports intra et inter-établissements au budget des établissements de santé. Le montant de ce transfert est estimé à 72 M€ pour l’année 2018. En neutralisant l’impact de ce transfert, l’évolution des dépenses de transports de patients serait de 4,2%.
Les dépenses de transports de patients progressent de 2,3% en 2018, en net ralentissement par rapport aux années précédentes (+3,9% en 2017, +4,6% en 2016).
Les dépenses de taxis sont les plus dynamiques, avec un volume en augmentation de 5,4% (contre +6,0% d’évolution moyenne entre 2010 et 2017). Ils contribuent pour 2,5 points à la croissance totale des dépenses de soins de ville, et voient leur part dans la dépense de transport de patients atteindre 42%, contre 40% en 2017.
Les ambulances présentent une dynamique en volume de +3,2% (contre +2,2% en moyenne entre 2010 et 2017). Elles contribuent pour 0,1 point à la croissance et, à l’inverse des taxis, voient leur part dans la dépense diminuer (37,8% en 2018 contre 38,6% en 2017).
Les véhicules sanitaires légers (VSL) ont vu leur volume de dépense croître de 0,3% en 2018, alors qu’ils diminuaient de -0,7% en moyenne entre 2010 et 2017.
Les dépenses d’autres transports (véhicules personnels, service mobile d’urgence et de réanimation, …) ont vu leur volume décroître de 9,0% en 2018. Ces modes de transports ne représentent que 2,5% de la dépense.